La lune est un mystère qui se reflète sur l’eau d’une rivière immobilisée par le désenchantement tranquille d’un soir d’été.
Je m’y noierai ; nue comme la lumière qui s’y projette; réfléchie sur un miroir cassé et les sept ans de malheur qui viennent en prime.
Mes irréflexions d’irréfléchie m’accablent et si le paysage absorbe ma peine, il me laisse avec mes incertitudes.
Je suis seule dans la noirceur qui s’étire et le piano blanc trône; étincelant, au milieu de la forêt dense.
La lune est orpheline quand les étoiles filent; le ciel est un ventre vide.
Le silence plane; me désarmant du chaos rassurant qui se perd un peu.
La nuit me prend de ses mains d’homme; de ses mains de désirs et d’impulsion craintive.
Le charme des autres; c’est un sourire qui s’évapore.
La rivière m’attire.
Je m’y noierai; vêtue d’un rien qui m’habille et souriant d’une conscience agitée qui se veut tranquille.